Anarcho Punk | Post punk | Noise rock
Pour les fans de Amebix, Home Front, Scowl
✩ POISON RUÏN (US)
Formé à Philadelphie en 2020, Poison Ruïn a d’abord vu le jour comme projet solo avant de devenir un véritable groupe de musique. Leurs compositions fusionnent l’énergie brute du punk anarcho/crust avec une palette d’influences variées : oi!, post-punk américain, NWOBHM et dungeon synth. S’inspirant de l’imaginaire médiéval et de l’iconographie anarchiste, Poison Ruïn livre des textes marquants, portés par une esthétique sombre. Après une première compilation de démos parue en LP en 2021, le groupe a dévoilé en 2022 son projet Not Today, Not Tomorrow, sorti au format vinyle.
À la fois captivant et séduisant, leur son laisse planer une distance troublante avec les auditeurices. Recouverts d’un voile de poussière, leurs morceaux révèlent des mélodies profondes et une urgence punk qui rappellent le « One to Infinity » des Outsiders. Anarchique et galvanisant, l’univers de Poison Ruïn donne autant envie de se jeter dans la fosse que de scander leurs refrains entre potes lorsque la batterie de ton portable a rendu l’âme. Des touches électroniques et synthétiques viennent éclairer les recoins les plus sombres de leur musique, ouvrant par instants la porte sur un horizon nouveau qui ne demande qu’à être exploré.
✩ SUN COUSTO (CH)
Formé par Isumi (guitare et chant) et Julie (batterie et chant), Sun Cousto est un duo suisse de punk lo-fi et de twee-pop assumant pleinement l’esprit expérimental et décalé tout en revendiquant une véritable liberté de ton.
Après leur premier album Satan And I Walk Under A Rainbow sorti en 2019, le groupe revient en 2024 avec Imaginary Girls, un concentré de 10 titres faisant honneur à sa marque de fabrique. Chaque piste fonctionne comme un micro-récit faisant dialoguer rêves adolescents, amitié et amour, angoisses contemporaines, tendresse et autodérision. Transcendant les styles et les codes musicaux, la force du groupe tient à sa capacité à créer des histoires mi-fictionnelles, où la plus légère des mélancolies se mêle à la plus espiègle des énergies.
Visuellement parlant, le groupe se distingue par son esthétique DIY clairement assumée. Il suffit de regarder le clip I DON’T WANNA TALK pour s’en faire une idée : images filmées sur le vif, grain analogique, codes visuels rétro et montage minimaliste pour un rendu final fidèle à l’esprit lo-fi et indie. Cette esthétique DIY reflète à la fois la revendication d’indépendance du groupe et ses propres malaises face au sentiment d’étrangeté que nous procure la vue du monde moderne.
